Les sites des intervenants

Petite nuit, deux réveils nocturnes, levée tôt. Je choisis de ranger mon tipi, me préparer et aller profiter dehors du soleil qui se lève. le domaine est beau.

Je pense aux partages, à la délicatesse de Clément, la douceur de Sandra, les émotions de Delphine, Hélène notre majestueuse, Corinne et son nouveau projet de vie, … j’ai de la joie à être ici, je suis stupéfaite, au bout d’un gros 24h il y a déjà tant de partages authentiques. Ici il n’y a pas de masques et c’est vraiment appréciable. Chacun dans sa vérité.

Le stage brasse. Je célèbre que la douceur apporte autant. Cela déconstruit des millénaires de dureté et vraiment cela fait sens et joie en moi. Pas besoin de coups de pieds au cul, de menaces, de…. La douceur pour accompagner joliment, tendrement. Un petit bruit à côté de moi, à deux mètres des oiseaux papotent dans un noisetier.

Bientôt 8h c’est l’heure de l’ouverture du petit déjeuner. Granola, fromage blanc lait d’avoine miel Prunes, café

Nous préparons la carte anniversaire pour Gabin. Aujourd’hui nous le fêtons. Delphine lui souhaite joyeusement son anniversaire. Une fois Gabin parti elle est mortifiée…
C’était une surprise ! Nous la rassurons, elle est toute déconfite. Nous sommes joyeux à la rassurer, rien de grave. Elle n’a pas révélé les surprises.

Temps d’échanges paisibles.
Puis je prends un temps pour moi, tranquille. Je photographie la nature, notre salle de travail…. Je goûte le bleu du ciel, la chaleur qui arrive déjà, la beauté de la nature. Nous sommes quelques-uns à avoir peu dormi. La journée risque d’être riche en apprentissage….

9h30 nous nous relions intérieurement et nous réveillons, assis sur nos chaises, petits tapotements, connexion à soi. Nous invitons notre Self à nous accompagner la journée. Un mapping intérieur. Le bruit arrive aussi sec qui me dit « entendre le monde est important ».
Mon mapping est un peu inconfortable, manque de temps…
Retour des copains en grand groupe, c’est drôlement Beau ce qui s’exprime. Je célèbre la rock star de l'une, la créativité de l'autre, le coeur qui pleure d'une troisième…..
Le mapping permet un temps calme pour percevoir les parties et le self en nous.

Apports théoriques

L’ACTION DANS LE MONDE À PARTIR DU SELF ET DE SES QUALITÉS

1. le Self
Le siège de ma conscience, principe d’unité du système
je ne peux pas le voir, je suis le Self
Tout le monde a un Self
il est parfois obscurci par les parties

2. la connexion
Emerge de façon spontanée
Interdépendance- compassion
- Elan de soutenir les personnes en souffrance
- action naturellement écologique et solidaire
connexion horizontale
- self/parties
- self/self
connexion verticale
- terre
- ciel/spirituel

3. Action SelfLead
plus efficace, plus légère
Nos parties qui ont vécu des souffrances/injustices peuvent vouloir s’engager pour réparer à l’extérieur ce qui s’est vécu à l’intérieur. Cela peut produire du burn-out

4. Relation Self Lead
Sans jugement
Désir d’être en lien
Nos parties chargées de fardeaux peuvent crier du jugement/ du fardeau
Si je suis stimulée par une personne je peux atteindre le Self et me relier au Self de l’autre.

5. Guidance du Self
- Pourquoi/ pour quoi nous sommes sur terre et ce que nous avons à accomplir
- Le Self a une intention : amener l’harmonie, la connexion, la vérité, la guérison.
- Sans planning, ni programme
- le Self contribue toujours en partant de ses qualités quand il dirige
Le Self : un élan, de la joie, une orientation sans pression de temps, ni aucune stratégie

LES GRANDES FAMILLES DES PARTIES

Il existe plusieurs présentations de ce système intérieur.
Celle de Mariel Pastor « mandala du système intérieur déchargé », celui d’Isabelle Desplats « mandala du système libre » et le mandala global.

le Self
Disons qu’au cœur il y a le Self composé de Calme, Curiosité, Clarté, Compassion, Courage, Connexion, Créativité, Confiance
3 familles de parties ensuite
les Éxilés : une partie chargé d’un fardeau fait d’émotions douloureuses qui s’isolent dans le système. Les exilés peuvent naitre avec la rage, dépendance, peine, honte, peur, terreur, chagrin, solitude….
les Ultra-managers : ils organisent le « plus jamais ça » pour protéger les exilés. Ils sont souvent tendus, rigides, ils cherchent à obtenir, contraindre, …
Les Pompiers : Tout pour éteindre la douleur peu importe les conséquences. Ils utilisent , les addictions, le jeu, le sexe, les dépenses, la violence, le sucre….

Je repère rapidement quelques parts qui sont chez moi et que je peux voir
Pompiers : Le sucre
Exilé : La petite, à qui on donne trop de responsabilité trop tôt ou qui se sent jugée
Ultra manager guette l’empathie, la reconnaissance
chez moi : « Bruit » : qui me coupe du monde, « mon poids » qui me protège du monde

Le mandala positif va m’angoisser, comme un truc à atteindre, du coup inatteignable. Celui plus global qui reprend l’ensemble des parts va me rassurer. Isabelle précise : pas d’objectif de perfection, simplement des perspectives, des directions.

Isabelle discerne trois autres parties
Self Manager, qui gère, préserve, organise, planifie, décerne, sécurise, prend soin. Il utilise les outils du Self, Confiance, Calme, Coopération, clarté, résolution de problème, il est créatif.
L’Explorateur, ses domaines : initier, créer, croitre, évoluer, explorer, aller de l’avant, il utilise le courage, la patience, la passion, l’audace, la créativité, la sensualité, l’humour….
L’enfant libre : Il célèbre, exprime la vie, invente des mondes. Il est curieux, confiant, sensible, chaleureux, tendre, espiègle, joueur, spontané, ouvert…

Et tout se petit monde travaille ensemble dans des jeux d’aller/ retour, d’alliance

Déjeuner
Massage 45 mn
Delphine avait réservé 1h30 de massage. J’ai exprimé mon regret de ne pas m’être inscrite, elle m’offre 50% de son temps de massage…. C’est fou, généreux et précieux.
Me voilà à rencontrer Sylvia, dans un joli cadre. Elle me demande quel genre de massage ? Je propose dos et nuque. Et la voilà à l’œuvre avec de l’huile de coco. Elle a la main souple, précise, parfois elle utilise ses avants-bras pour aller au bout du massage.
Je lui propose de me dire si mon corps lui parle. Je suis heureuse d'avoir réussi à formuler ma demande. La partie chez moi « analyste » est très active à épier mes ressentis, mes postures. Une fois ma question posée, je vais accéder à plus de détente. Sylvia est formidable, elle entend mes envies de plaisir, de joie. Et me renvoie qu’explorer par le chant pourrait être une bonne idée…. Je goûte à la saveur de cette idée qui me reconnecte à moi. A la joie que j’ai de chanter.
Cette femme masse en douceur et profondeur, c’est un chat qui a capté mes intériorités à merveille.

15h30 Retour en grand groupe
Nous allons explorer à deux la rencontre avec une partie de nous. Me voilà demander à "Bruit" de laisser la place, Bruit à cette capacité étonnante à amplifier les sons dehors , me coupant d' une écoute plus fine. Bruit va être hyper présent. Puis je vais rappeler « Compostelle » un leader qui vient joyeusement marcher et soutenir mes apprentissages. En creusant apparaît une petite exilée. L’apparition est fugace. J’ai le temps de placer Compostelle au côté de « petite » pour l’aider et la protéger.
Je ressens de la joie et de la gratitude pour Compostelle et cette « petite » trop vite aperçu.

Puis je deviens écoutante et soutenante. Je soutiens ma camarade qui a plusieurs parties qui se présentent. Elles s’expriment de façon impressionnante. Le physique entre en jeu. J’accueille sans me laisser déborder, à ma mesure.
Arrive une aide, qui me souffle quoi lui dire. Elle me déconnecte de moi illico presto. Je ne suis plus en train d’apprendre une technique. Je deviens sa voix. Intérieurement ce n’est pas ok et en même temps j’ai à cœur que ma camarade aille au bout pour se libérer de son gros fardeau. L’aide a pris le relais pour que les choses douloureuses s’expriment. C’est très impressionnant. Il aurait été ok de stopper sans forcément dénouer au bout. Mais l’aide choisit d’aller au bout d’un processus qui ne ressemble plus à de l’IFS. Ma camarade propose que je puisse partir, l’aide me demande de rester. et je ne sais pas refuser.
L’aide lui fait traverser et rester dans ses zones d’inconfort, c’est très impressionnant, l’idée de mort est là, je regarde le cadre et ne le trouve pas « secur ». ma camarade pourrait se blesser. L’aide est imperturbable, solide. Ma camarade va poser ses deux mains pour s'auto-étrangler, elle a peur et je comprends.... l'impression d'exorciser un fardeau immense et lourd....
L’aide : « reste dans la sensation, tu vas traverser la sensation… »
Puis ma camarade se lève et l’aide propose de l’accompagner plus loin pour crier, hurler, vider ce qui l’étouffe et la contraint.
A ce moment j’hésite à suivre…
Ma curiosité et mon souhait de soutenir me font y aller sans écouter du tout ma peur. Une partie de moi est déjà dissociée et planquée à ce moment. Là je le vois, je sens cette dissociation.
Si j'y suis extérieurement, intérieurement tout est coupé pour me protéger. Comme une feuille de couleur qui serait devenue transparente à 75%. Je donne suffisamment le change pour accompagner et soutenir, mais là je ne sais pas si le self est de la partie….
Les cris sortent, nous soutenons cette femme qui dépose en hurlant un vieux fardeau, elle a l'impression d'accoucher d'elle-même, c'est... impressionnant. L’aide me propose d’être « sa mère » pour la soirée.
Puis notre « aide » retourne aider les autres en me chargeant de veiller sur ma camarade le temps de la soirée.
Évidemment elle m’a demandé si c’est ok pour moi, et je dis oui.
Intérieurement je n’ai pas le choix, je ne souhaite pas abandonner ma camarade qui vient de traverser du lourd.
Mais parallèlement, intérieurement, je ne suis pas ok du tout.
Petite pause, eau chaude, eau froide,

Retour en grand groupe
Le sentiment d’avoir été prise en otage
La rage de ne pas avoir été dans un environnement « secur » pour moi
La colère de n’avoir pas protégé « petite » ou je ne sais qui intérieurement.
La colère d’avoir eu besoin de dissocier une partie de moi…
Je suis en colère, le sentiment d’avoir été prise en otage.
Je demande du soutien dès la fin du grand groupe.
Je peux exprimer, mon chagrin, mes peurs, c’était très impressionnant mon sentiment de cette prise d’otage. Je n’ai pas su me protéger en indiquant mon souhait de sortir de l’exercice.
En même temps je suis vraiment heureuse que cette femme ait lâché son fardeau énorme et ancien.
Je suis branchée et coupée de mes parties internes par intermittence. Hyper méfiante je m’énerve que l’aide, bien que délicate me propose des scénarios sans me rejoindre d’abord… l’écoute empathique n’est pas au top pour ma situation. Mais elle pose clairement que la situation vécue n’était pas IFS. Je me calme, me « reprends », discerne avec elle quelques parts de moi en présence et je descends dîner.

En chemin je tombe en larmes dans les bras de Tim. Ce dernier me sert doucement dans ses bras, un peu étonné de mon débordement de larmes. Gros câlin réconfort qui me rend ma stabilité et mon humour.
Gabin sera près de moi au dîner avec Laurie, Sandra, Delphine…. C’est vraiment chouette. Je joue, je crois que ma joie me câline et me ramène ici et maintenant dans le plaisir.

21h diffusion « les chemins du sacré- l’expérience de la solitude » l’un des films réalisés par Tim, filmé avec Ivain. Je pose des questions pour les faire parler, les mettre en lumière. Qu’est-ce que je suis heureuse de les connaître ces deux merveilles !
Rangement de la valise, demain il faut libérer les chambres tôt.
Dernière matinée IFS
A suivre